COMPAGNIE FICTIVE

BEAUTÉ FATALE
Écrit collectivement à partir de témoignages et performances inspirée par l’essai homonyme de Mona Chollet, Beauté Fatale creuse les contradictions qui peuvent exister à vouloir être belles dans une société où être belle est un devoir. Quelle est la limite entre se faire belle parce que c’est plaisant, et se faire belle parce que ne pas l’être est une souffrance ?
Sur scène, cinq comédiennes partagent comment elles vivent l’injonction à la beauté, comment elles l'apprivoisent, à quel point elle les violente. En creux, Beauté Fatale dénonce les dérives d’une société consumériste qui conditionne et manipule les regards sur nos corps. C’est un joyeux et glaçant tableau de notre condition féminine, à une époque où l'image et la représentation de soi occupent une place démesurée.
Une écriture collective auto-fictionnelle
Inspirée de Beauté fatale de Mona Chollet
Avec des textes de Clarice Lispector (traduction Ana Maria Haddad Zavadinack) et Vinicius de Moraes (traduction Jean-Georges Rueff)
Mise en scène Ana Maria Haddad Zavadinack
Avec Léa Douziech, Marie Razafindrakoto, Chloé Lasne, Tamara Lipszyc et Joséphine Palmieri
Régie Manolo Guizar
Création lumière Lola Delelo
Scénographie Alice Girardet
Durée 1h40 (version scolaire de 55’, voir ci-dessous)
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Une production de la Compagnie Fictive
Avec le soutien de l’ERACM et d’ACTORAL, du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques de la D.R.A.C. et de la Région SUD, du Fonds d'Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD – PSPBB, et de l'IDEX UCAJedi
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50 représentations depuis 2021 : Lavoir Moderne Parisien, Festival WET (CDN de Tours), Méta CDN Poitiers Nouvelle Aquitaine, La Fabulerie (Marseille), Festival Wetoo (Pantin), Quai des Rêves (Lamballe-Armor), établissements scolaires…
Première mise en scène d’Ana Maria Haddad Zavadinack, Beauté Fatale a été créé en 2019, dans une version courte qui a été lauréate du Prix du jury professionnel et du Prix du jury étudiant au Festival Nanterre sur Scène.
En 2020, après une résidence de création à l’IMMS (Friche Belle de Mai, Marseille), une nouvelle version pour la salle a été créée. Avant de pouvoir rencontrer son public, en pleine crise sanitaire, d’autres résidences ont eu lieu au CDN de Tours et au Théâtre de la Licorne à Cannes pour créer une version pour le plein air, et une version à être jouée en établissement scolaire.
PROJET PÉDAGOGIQUE
L’adolescence étant une période où l’on accorde beaucoup d’importance au regard des autres, il nous tient à cœur de proposer Beauté Fatale aux publics scolaires. Par l’intermédiaire notamment du Pass Culture, nous proposons même de venir jouer le spectacle dans les établissements scolaires. La version scolaire de Beauté Fatale dure 55 minutes, et est adaptée aux contraintes liées au contexte de représentation scolaire.
Parallèlement à ces représentations scolaires, en salle comme en établissement, l’équipe artistique propose également des ateliers qui invitent les lycéen·nes à la pratique artistique. L’enjeu est non seulement d’y sensibiliser les jeunes aux sujets évoqués dans la pièce, mais aussi de leur proposer une approche du théâtre peut-être différente de celle qu’ils et elles connaissent. Autrement dit, comment faire théâtre à partir de son propre vécu, à partir d’un essai journalistique, à partir de la presse féminine, à partir d’un poème ou une nouvelle.
YOU DON'T KNOW ME

YOU DON'T KNOW ME
La deuxième création de la Compagnie questionne l’injonction à l’assimilation culturelle à travers la question : « est-ce possible de se traduire, plutôt que de s’acculturer ? ». Autrement dit, comment « réussir son intégration » en France sans devoir faire table rase de sa culture d’origine ?
Au plateau, un homme et une femme brésilien.nes essaient de traduire une chanson qui leur tient à cœur. Pour ce faire, ils font appel à d'autres chansons, à des textes journalistiques, littéraires, à leurs souvenirs aussi. Ils sont confronté.e.s à des échecs, parfois comiques, parfois pathétiques, qui ouvrent à une réflexion sur l’intraduisible, et sur la responsabilité du public dans la réussite ou l’échec de cette traduction.
Le texte s’écrit comme un dialogue avec le public, dont le rôle évolue entre adjuvant et opposant, et la traduction devient un outil révélateur des enjeux coloniaux qui régissent encore les logiques d’intégration des personnes étrangères en France hexagonale.
Écriture, mise en scène et interprétation Ana Maria Haddad Zavadinack
Création sonore et interprétation ZêThó
Chorégraphie et regard extérieur : Mariana Viana
Dramaturgie : Lola Tillard
Dramaturgie de la traduction : Antoine Palévody
Création lumière : Manolo Guízar
Scénographie : en cours
Production et diffusion : Charlotte Laffillé Fauconnot
Durée 1h15
Une production de la Compagnie Fictive
Coproduction Théâtre 13, MétaCDN Poitiers Nouvelle Aquitaine, Université de Poitiers, OARA (en cours)
Avec le soutien de la DRAC Nouvelle Aquitaine (en cours), du département de la Vienne (en cours), de la Ville de Poitiers, de la Maison Broche à Lusseray, du festival Fragments, de la Scène 55 à Mougins, du Théâtre de l’Étoile du Nord à Paris
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PROJET PÉDAGOGIQUE
Dans le cadre de la création du spectacle You don’t know me, Ana Maria Haddad Zavadinack se pose la question de la traduction de soi : comment interagir avec l’autre, quand l’autre n’a pas les mêmes références que nous ? Comment la traduction, au sens propre et figuré, peut être un outil d’expression de notre altérité en tant que personnes non-européennes ? Dans un contexte étranger, comment se produit la traduction de soi ? Et comment cette traduction métaphorique de nos individualités peut-elle échapper à la hiérarchisation culturelle que nous héritons du colonialisme ?
Le travail d’éducation artistique et culturelle que nous souhaitons développer va dans le sens de la valorisation de l’aspect créatif qui peut et doit exister dans la pratique de la traduction. Et comment cet aspect créatif peut, à son tour, permettre la valorisation de la diversité culturelle présente sur le territoire.
Entre mars et juin 2024, puis entre mars et juin 2026 Ana Maria Haddad Zavadinack a mené des ateliers de traduction créative auprès des élèves en FLS (Français langue seconde) du Lycée Jean Moulin, à Poitiers, avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine.
En 2025 et 2026, la compagnie sera au cœur d’un projet de collaboration avec la communauté étudiante et pédagogique de l’Université de Poitiers, en lien avec les équipes de la Maison des étudiants de l’université et du MétaCDN Poitiers Nouvelle Aquitaine.